Contexte personnel
Le 27 juillet 2025, je me suis lancé un défi personnel : atteindre la première place du top 500 dans Mech Arena à l’occasion de la saison 55. J’ai commencé à jouer de manière intensive, presque machinale, comme si c’était un travail… dont j’étais le maître d’œuvre. L’artisan de ma future victoire, en quelque sorte. Ce fut une épopée aussi passionnante qu’épuisante.
J’ai rapidement compris que finir numéro 1 relèverait du fantasme : certains joueurs avaient déjà multiplié leur score par six par rapport au mien. Leur progression était fulgurante. Plus je jouais, plus l’écart se creusait. Mais malgré cette frustration, je n’ai pas lâché. Mon objectif était clair : m’imposer parmi les meilleurs quoi qu’il en coute (ou presque !).
La vraie motivation
La véritable raison de ce défi ? Mon fils Listar. Il est fan d’une superstar allemande de Mech Arena, <b>Melissa</b>, une joueuse redoutable que j’ai découverte sur Twitch. Un jour, en la regardant jouer, Listar m’a demandé si c’était moi. Puis, il m’a bombardé de questions à son sujet.
Son enthousiasme m’a donné le courage de contacter Melissa. Elle a accepté nos demandes d’amis – la mienne et celle de Listar – avec gentillesse. Depuis, nous la regardons ensemble. Elle figure souvent dans le top 50, ce qui impressionne énormément mon fils.
Et parfois, elle invite Listar à jouer. À chaque fois, il bondit de joie pour me montrer l’invitation. C’est toujours un événement spécial. Voilà la véritable raison qui m’a poussé à viser le top 500 : impressionner mon fils.
Stratégie et méthodologie

Le temps, c’est le nerf de la guerre
J’ai vite compris que le mode 5v5 était trop long, que les 2v2 rapportaient peu, et que le mode capture de points de contrôle était le plus rentable en termes de points de combat. J’ai donc concentré tous mes efforts sur ce mode, en visant des parties rapides et efficaces.
Solo ou en équipe ?
Jouer en équipe peut accélérer les parties, surtout contre des bots, qui sont (pour l’instant) moins stratégiques que les joueurs humains. Ils sont néanmoins redoutables. J’ai trouvé d’excellents partenaires : malins, puissants, et motivés.
Mais 90 % du temps, j’ai joué seul, en duo ou en trio selon le matchmaking. Il m’est même arrivé de tomber contre une équipe entière de robots surpuissants… et de devoir survivre face à quatre Onyx armés de Revoker 16 et de Brickhouse équipés de Podguns.
Routine de jeu
- 6h00 : réveil, petit déjeuner, douche.
- 6h30 : premières parties, avant le réveil de la famille.
- 8h00 à 11h00 : sessions intensives.
- 11h30 à 13h00 : parties + sport (basket ou calisthénie).
- 14h30 à 17h00 : nouvelle session.
- 17h30 à 22h00 (voire minuit) : je joue, sauf si mes enfants réclament une pause jeux… physiques.
Ce rythme a été soutenu pendant plusieurs jours. Une vraie vie de joueur professionnel – sans le salaire.
Mon escouade de choc

- Début de partie : Surge et Revoker pour foncer capturer les premiers points.
- Milieu : Blockhorn + Minigun ou Eclipse + Revoker + Shotgun selon l’adversité.
- Tests : Volti, Parasite ou Nomade selon les envies.
- Fin : Onyx équipé de Strike Rockets.
Ce sont ces mechas qui m’ont accompagné durant l’essentiel de cette ascension.
Ce que j’ai appris
Matchs en équipe
Jouer avec d’autres humains contre des bots est la stratégie la plus rapide pour engranger des victoires. Mais attention : pour obtenir les 50 points de combat de la première place, il faut à la fois capturer des points et infliger un maximum de dégâts.
Avec de bons joueurs à vos côtés, c’est parfois plus difficile de briller individuellement. Mais vous gagnez plus souvent. Et perdre, en revanche, fait baisser votre score.
Les clés de la victoire
Vous avez deux façons de gagner en capture de points :
- Accumuler 100 points.
- Éliminer tous les mechs ennemis.
Stratégie de l’extinction contrôlée
Camper dans un coin avec un seul mech ne vous garantira pas la victoire.
En restant trop passif, vous laissez les points à l’adversaire. Pour retourner ce genre de partie, il faut faire croire à votre ennemi qu’il domine… tout en éliminant ses mechs un à un.
Une fois ses renforts détruits, vous reprenez le contrôle. C’est une stratégie de pression lente mais fatale.
Jouer les points
Capturer et tenir trois points de contrôle suffit à gagner.
Seul, je capturais le point central et surveillait les flancs pour éliminer les premiers ennemis pendant que mes bots s’occupaient des deux autres points de contrôle.
Je cherchais aussi à repérer le joueur humain en face pour le voir et identifier ses armes. En parallèle, je surveillais les ennemis puissants pour réduire à néant ces menaces.
Le mental
Je ne vais pas mentir : j’ai souvent eu envie de tout arrêter tant la fatigue mentale et physique s’accumulait.
J’ai tenu grâce à une discipline de fer. Mais au fil des jours, je suis devenu presque un bot moi-même : réflexes automatisés, vision floue, yeux en feu. La conjonctivite m’a même cloué sur place certains soirs.
Mais je pensais à mon fils. À son sourire. À sa fierté éphémère quand il verrait mon pseudo dans le top 10. Et ça me suffisait.
Les invitations de mes amis en ligne m’ont aussi beaucoup aidé. Elles m’ont remonté le moral, m’ont fait progresser, et m’ont offert de vrais moments de fun entre deux combats acharnés.
Quelques Statistiques
- J’ai joué en tout et pour tout 2163 parties.
- 152 parties en un jour est mon record.
- 14-17 parties par heures.
- 482 parties perdues au total.
- Ratio de vicoire de 77,7%.
J’ai joué en tout et pour tout 2163 parties.
152 parties en un jour est mon record.
Conclusion

On m’a demandé : « Qu’est-ce que tu as gagné en atteignant le top 500 ? »
La réponse est simple : rien de tangible.
Pas de récompense, pas de points, juste une vague reconnaissance et des félicitations de joueurs et joueuses, dont Melissa. Une maigre consolation face à tout ce temps investi.
Mais au fond… je me suis amusé.
Et ça, c’est peut-être la plus belle des victoires.