Introduction
Le gaming n’est plus cantonné au simple divertissement : il est aujourd’hui étudié comme un véritable outil de stimulation cérébrale. Les neurosciences ont mis en lumière comment différentes formes de jeux vidéo peuvent améliorer nos capacités cognitives, renforcer la plasticité neuronale et même contribuer à notre bien-être émotionnel. Cet article détaillé vous propose un panorama structuré des découvertes clés.
PMC
1. Optimisation des fonctions attentionnelles
Les jeux vidéo d’action, en particulier, sollicitent intensément l’attention sélective et divisée. Des études montrent que les joueurs entraînés sont capables de traiter plus d’éléments visuels simultanément et de déplacer leur focus plus rapidement qu’un non-joueur.
ScienceDirect
Frontiers
- Neuroscience : l’attention spatiale et la résolution temporelle de l’attention s’améliorent après quelques semaines de jeu, mesurées via des paradigmes comportementaux et l’EEG.
2. Plasticité cérébrale et apprentissage
Le gaming induit des modifications structurelles et fonctionnelles du cerveau, processus connu sous le nom de neuroplasticité. Les fMRI et études de morphométrie ont révélé :
- Une augmentation de l’épaisseur corticale dans le cortex pariétal et préfrontal.
- Un renforcement des connexions entre l’hippocampe et les aires frontales, favorisant l’apprentissage et la mémoire.
open.substack.com
Frontiers
3. Renforcement de la cognition spatiale et visuo-spatiale
La manipulation d’environnements 3D sur écran améliore la perception spatiale, la rotation mentale et l’orientation.
- Études récentes : les jeux de type « puzzle » et « plate-forme » modifient positivement les réseaux neuronaux liés à la vision et à la navigation.
ResearchGate
PMC
4. Amélioration de la mémoire et des fonctions exécutives
Au-delà de l’attention, le gaming peut renforcer :
- La mémoire de travail : en multipliant les défis nécessitant de retenir des informations en temps réel.
- La flexibilité cognitive : par la variété des règles et scénarios à intégrer.
Des fMRI chez l’enfant montrent une activation accrue du cortex préfrontal dorsolatéral, corrélée à de meilleures performances sur des tests de mémoire.
National Institutes of Health (NIH)
Frontiers
5. Gestion du stress, bien-être émotionnel et motivation
Les jeux vidéo, selon leur style, peuvent à la fois :
- Réduire le stress (baisse du cortisol et de l’α-amylase) dans les jeux d’exploration ou de puzzle.
- Stimuler une réponse d’alerte plus intense dans les jeux d’action, utile en situation d’eustress (stress positif).
Les serious games et titres axés sur la relaxation activent le système de récompense (libération de dopamine) et favorisent l’état de flow, améliorant le bien-être et la motivation.
PMC
JMH – JMIR Mental Health
6. Dimension sociale et compétences collaboratives
Le multijoueur développe des compétences interpersonnelles et communicationnelles :
- Coordination d’équipe, résolution de problèmes en commun, leadership.
- Soutien social en ligne, facteur protecteur contre l’isolement.
JMH – JMIR Mental Health
Conclusion
Le gaming est un levier puissant pour stimuler et maintenir la santé cérébrale. Des travaux de Daphné Bavelier et de ses collègues jusqu’aux études cliniques récentes, les preuves s’accumulent : attention, mémoire, plasticité, régulation émotionnelle et interactions sociales profitent toutes des jeux vidéo, dès lors qu’ils sont pratiqués de manière réfléchie et équilibrée.
Sources (en)
Effects of computer gaming on cognition, brain structure, and function
Enhancing Attentional Control: Lessons from Action Video Games
Neural Basis of Video Gaming: A Systematic Review – Frontiers
Video Games as Brain Training Tools: Improve Memory, Attention …